Le 23 juin, Claude nous a quitté, entouré des siens et accompagnés de nos pensées. Il est mort dans la dignité, à l’heure qu’il a choisie, au terme d’une longue maladie.
Notre dernière rencontre, le 12 juin dernier, chez lui à Duvernay, m’a ramené à l’été 1986. Claude avait invité, à titre de chef de département, les médecins et résidents, de ce qui s’appelait alors l’Hôpital Louis-H Lafontaine. Je finissais ma première année de résidence. Je me souviens avec émotion d’une belle soirée chaude de juin, où régnait une atmosphère conviviale et collégiale, entre des patrons bienveillants et des résidents inspirés de les côtoyer. Nous nous sentions privilégiés d’être juste là.
Claude, tout dans son bonheur de s’occuper de ses invités, fier et ambitieux psychiatre, débutait alors une chefferie de département qui durera 12 ans. Il a été un chef de département estimé et attentif, qui a marqué l’histoire de l’Hôpital Louis-H Lafontaine et du département de psychiatrie universitaire. C’était l’époque des Frédéric Grunberg, Pierre Lalonde, Claude De Montigny, Yves Lamontagne et Guy Chouinard. Nous entendions parler de l’arrivée anticipée d’Alain Lesage. Une belle épopée, marquée de quelques crises et de grandes transformations, dont la psychiatrie a l’habitude.
J’ai eu le privilège de passer un bon moment avec lui, le 12 juin dernier. Nous avons parlé de sa vie, de la peine de quitter les siens, de sa fierté de père, de son plaisir qu’il a eu de pratiquer la psychiatrie, des souffrances causées par sa maladie génétique, des batailles juridiques pour avoir le droit de mourir dans la dignité. Beaucoup de tendresse dans son regard, des larmes et des sourires, dans l’anticipation d’une paix à venir très prochainement.
Je remercie François Borgeat, Pierre Lalonde, Alain Lesage et Emmanuel Stip, collègues et amis de Claude, de leurs hommages que vous retrouverez ci-dessous.
François Lespérance
Mot pour Claude_François Borgeat
Claude Vanier, un homme fier et probe.; Pierre Lalonde