Cette semaine, nous avons eu la visite interne pour l’évaluation du programme de résidence. Encore une fois nous remercions l’ensemble des professeurs également tous les groupes de résidents qui participent à ce processus et qui nous aident à franchir les étapes nécessaires pour que nous continuions à atteindre le niveau d’excellence par rapport à la résidence et le Collège royal.
Le Collège des médecins nous rappelle régulièrement les exigences de statut de supervision lorsque nous sommes en présence d’externes et de résidents en compagnie de patients. Il nous rappelle la nécessité de bien expliquer aux patients et de donner des informations éclairantes sur la situation d’enseignement lorsque nous sommes dans un travail clinique avec nos clientèles. Téléchargez la lettre du Collège ici.
La Faculté a également adopté un nouveau code d’éthique en regard du développement professionnel continu. Il concerne essentiellement les rapports avec les commandites, les partenariats et l’industrie. Lorsque le milieu universitaire organise des événements en rapport avec les accréditations possibles par la Faculté de médecine, nous devrons nous y conformer. Ce n’est pas avec enthousiasme que j’ai lu l’ensemble du document puisqu’on nous met de plus en plus dans des cadres réglementaires infantilisants. Un exemple que j’ai pu soulever lors des discussions sur ce projet est celui qui nous ne donnait plus la possibilité d’organiser des cocktails !
Comme autre anachronisme, lorsque nous établissons des partenariats, sans regard sur le contenu scientifique pour obtenir des commandites pour nos événements, nous avons le droit de mettre le nom du commanditaire, mais non son logo. Le nom, oui, le logo, non. Cela donne le goût de faire de la résonance magnétique fonctionnelle cérébrale… On nous a informés que ce document avait été le fruit de nombreux mois de réflexion et c’est un encadrement qui est nécessaire à l’obtention des accréditations. Parallèlement à cela, je vous informe que lorsque vous organisez des événements en recherchant une accréditation, vous pouvez toujours vous adresser au service des accréditations du FMSQ qui donne un très bon service efficace et professionnel et dont les balises et exigences n’ont pas été rédigées par des ayatollahs ou des grenouilles de bénitiers.
De plus, il faut savoir que nous n’avons pas d’augmentation de budget en général dans les universités; pour les événements que nous organisons de nature académique, il faudra donc se creuser les méninges pour pouvoir les financer. Il serait bon désormais d’envisager une participation plus active pour chacun des membres à l’égard du financement de ces activités. Comment ?
Une autre information qui émane des performances du BB Card Sorting Test (voir mot du directeur précédent) est celle concernant les congés de maternité, les congés pour congrès, les absences pour la recherche ou les années sabbatiques. Les dernières directives du Dr Bureau mettent des entraves à tout remplacement dans les services cliniques et c’est une situation très aiguë qui va nous concerner de plein front dans les mois qui viennent.
De plus, je fais parvenir à l’ensemble des chefs hospitaliers et des responsables académiques du Département le document des procédures de recrutement hospitalier en lien avec la responsabilité facultaire. Les chefs hospitaliers pourront aisément vous en donner les grandes lignes d’information. Voir le document ici .
La situation controversée suite à l’élection aux USA fait que bon nombre de membres étrangers de l’APA ne renouvellent pas automatiquement leur membership cette année, ou bien n’iront plus aux congrès de l’APA. Je comprends les hésitations et suis moi-même en réflexion, mais nous n’avons pas de mots d’ordre spécifique de la part du département. On pourra cependant en discuter en lieu et place dans un futur proche.
L’une de nos talentueuses collègues, Marie-Ève Cotton, s’est commise avec un premier roman intitulé « Pivot ». Le lancement est le 29 mars au Pub Rosemont. Voir annonce ici. Bernard Pivot aurait certainement invité l’auteure à son émission Apostrophe.
Et pour finir, comme il s’agissait de la période de relâche et que bon nombre d’entre vous se sont adonnés à la lecture lorsque les jours pluvieux empêchaient les sorties, j’ai eu le plaisir de lire 4 articles qui sont particulièrement intéressants. Le premier est un article paru dans Frontiers in Psychology de Awel Vaughan-Evans qui s’intitule « Implicit Detection of Poetic Harmony by the Naive Brain ». Notre cerveau détecte implicitement ce qui appartient au langage poétique. L’harmonie dans la poésie parle à l’esprit par des voies inconscientes. Pour ceux qui s’intéressent à la poésie et au neuroscience, c’est beau à lire, avec ou sans P300.
Le second article est également enrichissant. Il a été récemment publié dans The Lancet Psychiatry par l’équipe de John Krystal dont le premier auteur est Ralitza Gueorguieva. Ils ont étudié les trajectoires de rechutes sous antidépresseurs et placebo: D’après vous, y-a-t-il une différence ? D’après vous, un traitement continu sous antidépresseur protège-t-il de la rechute ?
Le troisième est un article de Merrill Singer sur un nouveau concept, la syndémique: Syndemics and the Biosocial Conception of Health (The Lancet, mars). Un article incontournable pour les épidémiologistes mais aussi les cliniciens, juste pour comprendre le biosocial et non le biopsychosocial…qui est has been.
Et enfin, un dernier article délicieux dans The Lancet (mars 2017) de Steven Rose : Brainocentrism? Serions-nous passés de la phrénologie du début du 19e siècle à une nouvelle phrénologie en couleur du 21e siècle?
En attendant votre prochaine venue lors de la journée de l’Assemblée départementale, le 27 avril prochain, je vous souhaite bonne continuation à travers tous ces événements et contraintes externes qui entravent l’évolution de notre discipline et de notre créativité.
Emmanuel Stip, mars 2017