Le mot-clé « TDAH » est populaire sur les réseaux sociaux. Sur TikTok, les vidéos portant sur ce trouble abondent. Une tendance qui a de bons côtés – la sensibilisation –, mais aussi de moins bons côtés – la désinformation. Zoom sur le phénomène.
Sur TikTok, Audrée Archambault voyait défiler des vidéos de personnes qui parlaient des manifestations qu’elles associent à leur TDAH – le trouble de déficit d’attention avec ou sans hyperactivité.
Audrée, 36 ans, n’avait jamais soupçonné avoir un TDAH (elle était plutôt tranquille à l’école et elle est passée maître dans l’art des listes de choses à faire), mais ces vidéos la rejoignaient drôlement. Ses oublis fréquents, ces fois où son conjoint lui parle, mais qu’elle n’entend rien, cette difficulté à faire autre chose lorsqu’elle attend un rendez-vous…
La première cause à laquelle pense le Dr Yeung, ce sont les troubles du sommeil (il s’agit d’ailleurs de sa spécialité). Les symptômes, dit-il, peuvent se présenter comme ceux du TDAH.
Psychologue et professeur au département de psychiatrie et d’addictologie de l’Université de Montréal, Roger Godbout a vu passer de nombreux enfants à la Clinique du sommeil. « Les enfants dont le sommeil n’est pas bon [en quantité ou en qualité] sont souvent agités, ils ne reconnaissent pas leur tour de parole, relate Roger Godbout. Sur le plan cognitif, ils peuvent avoir des problèmes de concentration, butiner d’un sujet à l’autre… »
Pour avoir une idée plus claire de la qualité de son sommeil, Roger Godbout conseille de remplir un journal de sommeil pendant trois semaines (on trouve des exemples sur l’internet). À partir de 7 ans, dit-il, les enfants sont capables de parler de leur sommeil, en mots ou en dessins.
Source et article complet : TDAH | Sensibilisation et désinformation sur TikTok | La Presse