Les chercheurs du Département de psychologie et de l’École de psychoéducation de l’UdeM ainsi que ceux du Centre de recherche du CHU Saint-Justine ont déterminé que «le risque d’éprouver des symptômes de toxicomanie à l’âge de 28 ans était réduit de 31 % chaque fois que les adolescents retardaient d’une année l’âge auquel ils commençaient à consommer du cannabis».
Leur étude est parue le 22 avril dans La revue canadienne de psychiatrie.
D’après une étude de 2011 publiée par des chercheurs de l’Université de Waterloo, en Ontario, dans la revue Addictive Behaviors, 10 % des adolescents canadiens avaient consommé du cannabis en 8e année. En 12e année, ils étaient presque trois fois plus nombreux, soit 29 % d’entre eux. L’expérimentation précoce du cannabis est associée à des problèmes de toxicomanie plus tard dans la vie.
La nouvelle étude, effectuée par Charlie Rioux, étudiante au doctorat à l’UdeM sous la codirection des professeurs Natalie Castellanos Ryan et Jean Séguin, montre l’étendue des risques.
Les chercheurs ont étudié des données de l’Étude longitudinale et expérimentale de Montréal, qui a commencé au début des années 80. Ces données portaient sur 1030 garçons blancs francophones issus de certains des quartiers les plus défavorisés de la ville. Chaque année, on a demandé aux garçons âgés de 13 à 17 ans s’ils avaient consommé du cannabis au cours de l’année précédente.
Puis, à l’âge de 17 ans, de 20 ans et de 28 ans, on leur a demandé non seulement s’ils avaient consommé du cannabis, mais aussi s’ils avaient expérimenté d’autres drogues, comme des hallucinogènes, de la cocaïne, des amphétamines, des barbituriques, des tranquillisants, de l’héroïne et des inhalants. Les données recueillies ont ensuite été corrélées avec l’âge auquel les jeunes avaient commencé à consommer du cannabis.
Source : UdeMNouvelles