La détresse diabétique, ou le lourd fardeau du « patient parfait ».

20 février 2024

Recevoir un diagnostic de diabète de type 1, ça transforme le quotidien du jour au lendemain. Autant l’alimentation que le sommeil ou encore le stress deviennent liés à la gestion de cette maladie incurable. Ce fardeau peut entraîner une détresse aux conséquences graves allant du déni aux tentatives de suicide. Une réalité trop souvent ignorée, selon des personnes diabétiques qui déplorent le manque de soutien psychologique au cours de leur suivi médical.

La détresse dans l’angle mort

La vue est imprenable depuis les étages supérieurs du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Dans son bureau, la Dre Mona Gupta mange une collation à la va-vite.

Elle me semble être le genre de femme qui vogue perpétuellement d’un rendez-vous à un autre, entre son travail de psychiatre, de chercheuse clinique et de professeure au Département de psychiatrie de l’UdeM. Même si elle n’a que 30 minutes à m’accorder, elle parle posément, comme si elle avait tout le temps du monde.

C’est pendant sa résidence que la Dre Gupta a été fascinée par les aspects psychiques du diabète de type 1. La maladie est caractérisée par son invisibilité et par sa gravité, qui est souvent minimisée.

Au moins, ce n’est pas le cancer!, dit-elle avec une pointe d’agacement, citant une des phrases que se font fréquemment servir ses patients. En plus, les médias regorgent d’exemples de personnes aux prises avec le diabète de type 1 qui mènent des vies exceptionnelles; difficile, alors, d’avoir l’impression que ça suffit de n’être qu’un patient ordinaire.

Aujourd’hui, on peut conjuguer diabète et hockey professionnel comme le fait Max Domi, ou même escalader l’Everest, comme l’a fait Sébastien Sasseville, devenu en 2008 le premier Canadien atteint de la maladie à gravir le plus haut sommet du monde.

Source et article complet : La détresse diabétique, ou le lourd fardeau du « patient parfait » | Radio-Canada.ca