Des travaux de chercheurs dirigés par les professeurs Antonio Zadra et Jean Séguin, respectivement du Département de psychologie et du Département de psychiatrie de l’Université de Montréal, viennent d’établir ce lien entre les rêves dysphoriques (cauchemars et mauvais rêves) et les idées suicidaires chez les enfants de façon encore plus évidente que ne l’ont fait d’autres études jusqu’ici. Rappelons que les cauchemars sont des mauvais rêves qui se terminent par l’éveil du dormeur.
«Le lien a déjà été observé chez des adultes, mais très peu de recherches sur le sujet ont concerné les jeunes alors qu’on sait que la problématique des pensées suicidaires augmente au cours de l’adolescence. Notre étude est la première à montrer un lien significatif entre les rêves récurrents et les idées suicidaires», affirme Antonio Zadra.
Quelque 170 garçons et filles du Québec ont participé à cette étude réalisée par Aline Gauchat dans sa thèse de doctorat. Plusieurs données relatives aux cauchemars, mauvais rêves et rêves récurrents ainsi qu’à leur fréquence et aux idées suicidaires chez les jeunes ont été étudiées et ont fait l’objet d’une évaluation par les adolescents à deux reprises, soit lorsqu’ils étaient âgés de 12 et de 13 ans. L’objectif de cette recherche était d’explorer la relation entre les idées suicidaires et les rêves dysphoriques et les rêves récurrents chez les préadolescents.
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