Vendredi le 28 octobre
Hôtel InterContinental Montréal
Salon St-Jacques
Programme – colloque_annuel_apa_28oct2016
Communiqué de presse
« Migration et santé mentale : mieux comprendre le parcours des migrants et leur souffrance »
24e colloque annuel de la filiale du Québec et des provinces de l’Est du Canada
Montréal, le 4 octobre 2016 – « La santé mentale des migrants est affectée par plusieurs facteurs qui relèvent tant des expériences pré-migratoires que des conditions d’adaptation au pays hôte. L’interaction entre ces deux niveaux de facteurs évolue cependant en fonction du temps, marqué tantôt de périodes de relatif équilibre, tantôt de perturbations inattendues comme si le processus de migration n’était jamais complété. L’âge d’arrivée dans un nouveau pays est aussi fort important, les adolescents ayant à affronter plusieurs demandes simultanées et les personnes aînées n’ayant plus les ressources personnelles pour assimiler une nouvelle culture. Par ailleurs, l’adaptation s’opère à l’intérieur d’un système familial où le destin de chacun des membres influe sur celui des autres. » (Santé mentale au Québec)
La Syrie est en guerre civile depuis 2011. Quelques 4 millions de Syriens ont fui leur pays à ce jour et nombre d’entre eux cherchent une terre d’accueil. Dans le cadre du plan du gouvernement canadien visant à recevoir 25,000 réfugiés syriens, la Ville de Montréal joue un rôle crucial dans l’accueil de ces nouveaux ménages qui intégreront les quartiers montréalais jusqu’à la fin 2016. Alors que l’objectif était d’accueillir 3,650 réfugiés syriens en 2015, le Québec en a compté jusqu’à maintenant 2,800, dont 2,700 ont été parrainés par des familles ou des organismes, alors qu’une centaine ont été pris en charge par l’État. S’établir dans un nouveau pays, une nouvelle ville, n’est pas une mince affaire. Les réfugiés doivent obtenir un soutien humain et financier afin de subvenir à leurs besoins.
PARAGRAPHE POUR INTRODUIRE LE COLLOQUE
Le colloque annuel de la filiale de l’American Psychiatric Association est présidé par le Dr Hans Lamarre, médecin psychiatre à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont qui a joué un rôle de facilitateur dans la coordination des actions humanitaires associés à des visites sur le terrain ainsi qu’à la facilitation des actions au niveau des instances gouvernementales et des organisations civiles en Haïti. Le colloque propose un programme scientifique composé de conférenciers qui s’intéressent aux questions de la culture et de l’immigration, d’immigrants ayant souffert d’épisode psychotique dans la société hôte, de l’impact de la migration sur les enfants et leurs familles.
Plus spécifiquement, le Dr François Bourque, qui pratique au Centre de santé Tulattavik de l’Ungava, présentera sur ce qu’enseignent les récits d’immigrants ayant souffert d’un épisode psychotique dans la société d’accueil. La Dre An-Binh Nguyen, médecin psychiatre à l’Hôpital Pierre-Le Gardeur et la Dre Marie-Ève Blain-Juste, résidente en psychiatrie, viendront parler de leur expérience à Haïti dans le cadre d’un projet d’enseignement de la psychiatrie à des étudiants haïtiens et de leur évaluation de la formation des futurs psychiatres sur les enjeux de l’immigration. Pour sa part, le Dr Vincenzo Di Nicola, chef du service de pédopsychiatrie à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, présentera sur la pédopsychiatrie transculturelle et l’impact de la migration sur les enfants et leurs familles. Finalement, la Dre Cécile Rousseau, clinicienne en soins partagés auprès des enfants immigrants et réfugiés dans des quartiers pluriethniques de Montréal, autre que d’animer une table ronde, viendra expliquer l’apport de l’entrevue de formulation culturelle à sa pratique clinique qui permettra d’identifier les avantages et les limites de cette approche.
De plus, les discussions offriront un lieu d’échange entre médecins psychiatres et Mme Janet Cleveland, PhD, qui se spécialise dans l’étude de processus de détermination du statut de réfugié, notamment la problématique des demandeurs d’asile dits « vulnérables » qui vivent des symptômes post-traumatiques. Également des discussions, M. Gilles Bibeau, anthropologue spécialisé dans le domaine des études africaines et en anthropologie de la santé qui s’est impliqué dans l’animation du Groupe interuniversitaire de recherche en anthropologie médicale et en ethnopsychiatrie (GIRAME).
La filiale invite donc les médecins psychiatres et les professionnels de la santé (DÉVELOPPER)
À propos de l’American Psychiatric Association (APA)
L’APA compte plus de 36,500 membres impliqués dans la pratique psychiatrique, la recherche et le milieu universitaire en Amérique du Nord. L’association est une organisation de psychiatres travaillant ensemble pour assurer des soins humains et un traitement efficace pour toutes les personnes atteintes d’une maladie mentale, y compris les troubles de toxicomanie. Sa vision est une société qui dispose et offre des diagnostics et des traitements psychiatriques de qualité accessibles. Étant la principale organisation psychiatrique dans le monde, l’APA englobe les membres exerçant dans plus de 100 pays. Au Québec, il s’agit d’une communauté de près de 1200 médecins psychiatres et presque 300 résidents en psychiatrie.
Source : Filiale du Québec et des provinces de l’Est du Canada de l’American Psychiatric Association
Renseignements : Martine Dériger, directeure (514 515-4304)