Historique

Dans sa forme actuelle, le Département de psychiatrie de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal a été créé en 1964. La première personne à l’avoir dirigé fut le Dr Gérard Beaudoin. À cette époque, le Dr Beaudoin avait le titre de professeur agrégé. Cependant, entre 1948 et 1964, plusieurs personnes ont été à la tête du département sans pour autant porter de titre particulier.

Auparavant, en 1948, le Dr Émile Legrand, professeur à la Faculté de médecine, avait été désigné pour organiser une collecte de fonds destinée aux ressources psychiatriques de l’unité. À la mort du Dr Legrand, une équipe composée des Drs Saucier, Larivière et Doyon a pris la barre du département. Ensuite, de 1951 à 1958, le Dr Fernand Côté leur a succédé; il fut nommé par le Département de psychiatrie chargé d’enseignement à l’Université de Montréal. Pour la première fois, un responsable de la psychiatrie avait un titre facultaire.

De 1958 à 1964,
le Dr Camille Laurin a occupé les fonctions de Faculty Lecturer in Psychiatry à la Faculté de médecine.

De 1964 à 1972,
le Dr  Beaudoin a été directeur du Département de psychiatrie. Il a été le premier à occuper un poste à temps plein au Département de psychiatrie pour la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.

De 1951 à 1972,
les Drs Côté, Laurin et Beaudoin ont travaillé au siège social du département à la Faculté de médecine.

De 1972 à 1992,
les directeurs du département ont eu leur bureau au CHU Sainte-Justine.

En février 1992,
la direction du département est revenue à la Faculté de médecine.

Ainsi, les directeurs du département ont été :

de 1951 à 1958 : Dr Fernand Côté
de 1958 à 1964 : Dr Camille Laurin
de 1964 à 1972 : Dr Gérard Beaudoin
de 1972 à 1980 : Dr Yvon Gauthier
de 1980 à 1988 : Dr Arthur Amyot
de 1988 à 1996 : Dr François Borgeat
de 1996 à 1999 : Dr Hugues Cormier
de 1999 à 2005 : Dr Sylvain Palardy
de 2005 à 2009 : Dr Jean Hébert
de 2009 à 2017 : Dr Emmanuel Stip

de 2017 à présent : Dr François Lespérance

L’histoire du Département de psychiatrie de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal est largement tributaire de celle de chacun des établissements qui sont affiliés à l’Université, comme le pavillon Albert-Prévost de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal (IUSMM) ou le CHU Sainte-Justine. On doit également se remémorer que la découverte de la potentialisation du lithium par les antidépresseurs a été faite à l’Hôpital Louis-H. Lafontaine (aujourd’hui l’IUSMM) par l’équipe du Dr Demontigny. Les avancées significatives liées à l’interaction entre le mouvement psychanalytique et la psychiatrie communautaire ont grandement été influencées par les travaux menés au pavillon Albert-Prévost et l’émergence des thérapies comportementales (Dr Yves Lamontagne) et cognitives par les études effectuées à l’Hôpital Louis-H. Lafontaine. Les grandes découvertes sur le sommeil ont été réalisées à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal par des équipes rassemblées autour du psychiatre Jacques-Yves Montplaisir.

On se rappellera également que deux ministres du gouvernement du Québec ayant des responsabilités politiques importantes ont été membres ou directeurs du Département de psychiatrie. Il s’agit des Drs Camille Laurin et Denis Lazure.

De plus, le Département de psychiatrie est à l’origine d’un livre essentiel d’enseignement pour la psychiatrie francophone canadienne, Psychiatrie clinique : une approche bio-psycho-sociale, tomes 1 et 2, sous la direction des Drs Lalonde et Grunberg, qui a connu sa troisième réédition. Plus de 20 ans d’évolution de la psychiatrie se trouvent condensés dans cet ouvrage, qui constitue une révision majeure ainsi qu’une mise à jour élargie des précédentes éditions du premier manuel québécois de psychiatrie. Il s’appuie sur une approche biopsychosociale éclectique, qui sert de trait d’union dans cette diversité et qui permet de concilier, en une synthèse harmonieuse, des données scientifiques complémentaires, pour une meilleure compréhension du comportement humain normal et pathologique.