Faut-il donner ou pas de la mélatonine aux jeunes enfants qui refusent de dormir? La question, délicate, représente une source d’infinies de remises en question et de culpabilisation chez les parents.
La routine du dodo peut parfois représenter un interminable rituel nocturne pendant lequel l’enfant se lève, joue, chigne, pose des questions existentielles, négocie pour qu’on lui raconte une énième histoire. Les subterfuges pour retarder le coucher sont infinis.
Produite naturellement par le corps, « l’hormone du sommeil » se vend au Canada en pharmacie en vente libre, sous forme de comprimés ou en solution. L’objectif : remédier aux difficultés à s’endormir des enfants comme des adultes en régulant notre horloge interne. Pour les jeunes enfants, une ou deux gouttes dans le biberon du soir ou la tasse à bec suffisent.
Roger Godbout, directeur du Laboratoire du sommeil pédiatrique de l’Hôpital en santé mentale Rivière-des-Prairies, estime lui aussi qu’il faut explorer d’autres pistes avant la mélatonine, qui de toute façon n’aurait une durée d’action de seulement 1h30.